Illustration par Natvienna Hanell
Mais qui est cette Guérisseuse ?
Et que peut-elle guérir ?
D’ailleurs qu’est-ce-que guérir ?
Je suis partie à ce second week-end avec une position intérieure étrange : pas plus l’envie que ça de continuer le chemin et paradoxalement la conscience profonde de ne pas pouvoir envisager un seul instant de ne pas en être.
Une sorte de no man’s land émotionnel. Un “oui mais non” très féminin.
Le cycle 1 de L’Initiatrice m’avait mise face à moi-même dans la confrontation aux miroirs de ma féminité qu’étaient chacune des femmes présentes.
Que pouvait bien me réserver le cycle 2 ?
C ‘est sans attente mais remplie d’une joie toute enfantine que je suis arrivée, la joie d’avoir à participer à des jeux psycho-corporels, à être unique au sein du groupe et multiple dans la mise en abyme offerte par la présence de ces femmes.
Ce second module aura résonné pour moi comme un retour pacifié au Jeu /JE.
Dans les semaines précédant ce stage, une méditation s’est tendrement installée dans mon quotidien.
La méditation : I’m The Light of the Soul
“I’m the light of the soul / I’m bountiful / I’m beautiful/ I’m Bliss / I’m I’m”
Elle a été le mantra qui a soutenu le weekend : I’M, I’M / Je suis, je suis
Un retour vers la plénitude D’Être.
J’ai conscientisé le fait que l’incarnation qu’il m’est donnée de vivre est un magnifique terrain de jeux / JE. Et c’est dans cet état d’esprit rempli de sérénité que j’ai traversé les activités et les rencontres de ce cycle.
Une évidence.
Je Suis.
Je suis Divine, Sacrée, terriblement Univers-Elle.
Je porte un Univers en moi, un Monde entier à découvrir.
Évidemment certains ateliers ont été plus impliquants et plus bouleversants que d’autres.
Un tout particulièrement a été une vraie révélation.
J’ai été guidée vers la vision de ce qui m’habite, au plus profond de moi, et qui fait de moi la Femme que je suis.
J’étais morte de trouille, pétrifiée.
La projection mentale de ce Monde qu’il allait m’être donné de découvrir était faite de noir, de rouge, de violence, de peur, de honte.
J’ai réellement craint de ne pas pouvoir être au rendez-vous avec moi-même.
Finalement, après quelques larmes et l’aide bienveillante de la Doula et des Femmes présentes autour de moi pour me soutenir, j’ai pu Voir.
Et j’ai vu un Monde emprunt de douceur et de lumière.
J’ai pu voir du rose, du blanc, de la chaleur, un enveloppement soyeux.
J’ai pu sentir une Respiration venue de la nuit des temps. Respiration identique pour toutes ces femmes et pourtant si Unique.
J’ai vu L’Origine Du Monde.
Gustave Courbet “L’Origine du monde”, 1866 Revisited by Deborah de Robertis Musee d’orsay, París.
Et pour cet instant où un pan du voile s’est soulevé, je dis merci.
Finalement, qu’est ce que guérir ?
C’est je crois aller à sa propre rencontre et oser la rencontre avec sa propre Lumière et ses propres Ténèbres.
Guérir c’est accepter que telle que je suis, c’est juste parfait.
Comment guérir ?
En travaillant l’énergie du Cœur, la Bienveillance et la compassion.
En ouvrant mes bras pour m’accueillir et accueillir mes Sœurs.
En marchant ensemble, en se portant et en se supportant les unes les autres au lieu de nous jalouser, nous comparer, nous terrifier.
Qui est la Guérisseuse ?
Je suis ma propre Guérisseuse.
Je peux accompagner mes Sœurs sur leur chemin de Guérison, leur tenir la main dans les moments d’angoisse, les porter du regard quand le leur se remplit de larmes, partager leurs danses de joie et leurs chants aux Lunes
Marie-Jésus est la Guérisseuse qui avec douceur écarte le rideau et nous offre une vision du Féminin Sacré dans toute sa palette de diversité, de couleurs, d’odeurs, de douceur.
Merci à elle.
Maintenant, je suis en marche vers La Prêtresse.
